Bonne fête Canada, à l’ère de la pandémie COVID-19
C’est avec la fierté d’une Canadienne pure laine, en la veille de la fête du Canada que je vous écris.
Je suis une Canadienne française, qui habite le Canada sur le continent nord-américain, mais qui est une non-Américaine, qui s’exprime dans les deux langues officielles du pays; en français ainsi qu’en anglais et qui réside dans la province du Québec. En fait je suis les deux; fière Québécoise et fière Canadienne comme l’exprime si bien Elvis Gratton dans cette scène.
Pour moi, pour nous, la fête du Canada, c’est typiquement une longue marche en famille, dans la capitale canadienne, Ottawa. « Bonne fête du Canada! Happy Canada Day! », selon ce que nous devinons ou entendons être leurs langues. « À vous aussi! And to you too! », écho en chœur les autres Canadiens et visiteurs qui célèbrent mon Canada, notre Canada.
L’air est léger. Partout on voit des drapeaux du Canada érigés au-dessus d’une foule vêtue de rouge et blanc. On s’aligne pour saluer la Gouverneure générale avec ses dignitaires en chariot. On applaudit le discours du premier ministre et le spectacle sur la Colline Parlementaire. On lève la tête, en s’exaltant des acrobaties des Snow Birds dans les airs.
C’est l’heure du brunch. La Brasserie Métropolitain nous accueille année après année. Un duo joue. On chante et je danse, comme vous pouvez le constater ici-bas.
On continue notre promenade de la fierté d’être Canadien. Des fois, un ou l’autre d’un de mes hommes est bénévole pour les prestations des amuseurs de rues. Et ça continue. « Bonne fête du Canada! Happy Canada Day! » « À vous aussi! And to you too! »
De retour chez nous, on mange Canadien-Québécois, homard et poutine. Je vous l’ai écrit, nous sommes les deux. Puis, probablement comme vous on applaudit nos talents et s’émerveille devant les feux d’artifice, à la télé.
Cette année, à l’ère de la COVID-19, on saluera les autres Canadiens, mais aucun de nos voisins planétaires ne sera présent au sein d’une foule masquée, qui sera plus limitée. Oui, on brunchera sur la terrasse, en distanciation. La pandémie proscrit les rassemblements avec musique à l’extérieur… Sans chanter ou danser, je serai tout aussi fière de mon Canada, de notre Canada.
Ce 1er juillet 2020, je célèbrerai encore une fois, ma chance, celle d’être Canadienne. Je n’ai rien fait pour avoir gagné cette loterie de vivre dans mon beau pays, notre beau pays. « Je suis Canadienne et tout de suite on m’accorde le privilège d’une passe, pour partout ou presque, une précieuse passe de politesse et de paix. C’est tout un héritage, toute une chance que d’être Canadienne, merci Canada.
À cette chance, je reconnais aussi le lègue de mes parents. Sans nous forcer, ils nous ont immergé, mon frère, ma soeur et moi, dans le bilinguisme. On entendait « Hockey night in Canada » avec Don Cherry et le baseball de nos amours, nos Expos avec Rodger Brulotte. On regardait The Friendly Giant en matinée et Bobino en après-midi. On jouait avec nos voisins de gauche et de droite en anglais, et ceux d’en face en français. Je suis allé à l’école en français, puis en anglais.
« Merci Mom. Merci Dad ».
Sans ces expériences sensorielles à ces deux langues, je n’aurais pas la chance d’enseigner, d’informer et de guider, en français autant qu’en anglais, avec de la formation en ligne, du coaching individuel, des ateliers en mode présentiel ou virtuel ou dans mes livres et mes centaines de billets de blogue gratuits.
Et vous comment célèbrerez vous la fête de Canada?
Bonne fête Canada! Je t’aime.