Survivre au réveillon; cinq conseils pour ne pas gâcher la fête
C’est le réveillon, le dernier party de l’année. Vous recevez en famille ou allez festoyer avec quelques amis et peut-être même des inconnus.
Basées sur mes dizaines d’entrevues données aux journalistes et animateurs télévision et radio, voici votre guide Quoi dire, comment faire et quand, pour vous éviter de rougir ou d’être bouche bée, cette veille du Jour de l’An.
1. « Dois-je aussi apporter un cadeau d’hôte(sse), quand je suis invité à un repas-partage, potluck? »
Non. Quand on vous demande de contribuer au repas vous n’avez pas cette obligation culturelle.
Mais, une belle attention aussi pratique pour vous, est d’acheter un nouvel ensemble de service aux motifs festifs. Il y en a de toutes les couleurs dans les magasins bon marché. Arrivez à la fête avec votre plat prêt à servir, dans l’assiette ou le bol. Offrez les ustensiles emballés. Informez l’hôte que l’ensemble est un cadeau. Ainsi, vous n’êtes pas dans l’attente de ravoir vos plats et vous remerciez.
Lorsqu’invité à un repas-partage, validez aussi avec vos hôtes si vous devez apporter votre boisson. Si oui et que vous prévoyez vous désaltérer avec une boisson froide, comme de la bière, une eau pétillante ou un vin blanc, une bonne astuce est d’apporter une petite glacière avec vos glaçons. Votre hôte appréciera que vous n’encombriez pas son réfrigérateur.
En considération pour les allergies et restrictions alimentaires des autres invités, écrivez la liste complète des ingrédients sur un carton que vous placerez près de votre mets. Tous pourront ainsi choisir en toute sécurité.
2. « Quoi dire ou faire quand mon oncle, ma tante ou une personne que je viens de rencontrer me pose une question indiscrète? »
Premièrement, rappelez-vous que votre oncle et votre tante, n’ont pas de mauvaises intentions. Ils vous aiment. Ils se sentent très près de vous et n’ont souvent pas de filtre. Comme on dit « Vous connaissez votre monde » et pouvez probablement anticiper leurs questions. Préparez-vous avec ces suggestions :
Soyez empathique et ayez une attitude positive.
_« Wow! Les affaires ont l’air de bien aller pour toi. Dis-moi donc, combien gagnes-tu ? »
_« Je me débrouille assez bien merci mon oncle mais j’aimerais bien en faire plus. As-tu des idées pour moi? »
Utilisez l’humour.
_« Comment ça se fait qu’une belle fille comme toi n’a pas encore de chum? »
_« Je suppose que mon GPS fait défaut ma tante. Il n’a pas encore repéré Prince Charmant. »
Posez une question en retour.
_« Ça fait déjà deux ans que vous êtes mariés. Qu’attendez-vous pour avoir des enfants ? »
_« Hmmm… Pourquoi me poses-tu cette question? »
Changez de sujet.
_« Quel âge avez-vous ?»
_« Quand retournez-vous au travail? »
Ou, en tout temps vous pouvez utiliser une de ces formules passe-partout : « Je suis une personne assez réservée et je préfère garder ça pour moi. » « Oh la la! Vous me faites rougir. »
3. « De la politique aux sports, les opinions sont divergentes dans ma famille. Quelques-uns n’ont pas la langue dans leurs poches. Comment puis-je apaiser la tablée quand le ton monte? »
Réfléchissez à la variété des personnalités et aux incidents des années passées. Assignez stratégiquement des places avec des porte-noms.
Préparez des sujets de conversation pour faire jaser tout le monde, les petits et les grands. Écrivez-les sur des petites cartes. Déposez-les dans un pot au centre de la table. Quand le ton monte, demandez à une des convives de choisir une carte et de lire la question. Invitez chacun à répondre avec un tour de table. Voici quelques suggestions pour vous inspirer :
- Votre film, livre ou chanson préférée de 2016
- Votre moment mémorable, une réussite ou ce que vous avez appris dans la dernière année
- Ce que vous souhaitez pour 2017
- Votre recette préférée quand vous êtes fatigué
- Que souhaitiez-vous devenir quand vous étiez petit
Attention de ne pas trop servir d’alcool. Mettez des pichets ou des bouteilles d’eau sur la table. Offrez une variété de boissons non-alcoolisés.
Proposez un toast est toujours une bonne façon de détourner l’attention et de raviver la fête. Préparez-en quelques-uns en vous remémorant les faits saillants de l’année des membres de votre famille.
4. « J’ai reçu un cadeau qui ne me plait pas trop. Puis-je le passer au suivant en cadeau d’hôte(sse)? »
Avec nos soucis de surconsommation et les préoccupations environnementales combinées à la situation économique actuelle, cela peut être acceptable, si :
- Il n’y a aucune chance que le « donneur d’origine » sera à la recherche du dit cadeau chez vous ou sur vous.
- Vous devez être certain que le receveur l’appréciera.
- L’objet doit être neuf, non utilisé, non périmé et encore disponible en magasin. Au cas où, le receveur souhaite le retourner.
- L’empaquetage et les instructions originales doivent être intacts.
- L’emballage et le chou sont rafraichis.
- N’oubliez pas de remplacer la petite carte. C’est embarrassant pour le donneur, mais aussi le receveur. Croyez-moi! J’ai déjà reçu un cadeau avec le nom d’une autre…;-).
- Puis pour des raisons évidentes, ne pratiquez pas le « re-gifting » devant vos enfants. La vérité pourrait sortir de leurs bouches…
5. « Je crains de voir des fonds de têtes, en lieu des yeux rayonnants autour de ma table. Que faire pour m’assurer qu’on fera des souvenirs à l’ancienne, yeux dans les yeux, en lieu de yeux à écran? »
Au fur et à mesure qu’ils entrent dans la salle à manger, demandez à chacun et chacune de déposer leurs appareils mobiles dans un panier. Ajoutez-y une petite affichette. « Ce soir on fait des souvenirs face-à-face et non face-à-écran. ». Avisez vos invités que ceux et celles qui s’allongeront les bras pour vérifier leurs messages seront automatiquement recrutés pour faire partie de l’équipe de la…? Vaisselle ;-).
Pour tous les autres scénarios gênants ou embarrassants; utilisez ces astuces classiques :
- Respirez et comptez jusqu’à dix.
- Rappelez-vous que ce n’est que pour quelques heures et souvent qu’une fois par année, le 31 décembre.
- Pensez aux conséquences futures de vos paroles et gestes. Souvent, il vaut mieux laisser passer au nom de la paix.
Bonne célébration et au plaisir de vous accompagner en 2017 pour réaliser votre vision de votre carrière de rêves.
Publié 29 décembre, 2016 les affaires.com (c) Julie Blais Comeau