Puis-je allaité mon bébé à un gala d’affaires?
J’ai parlé d’allaiter mon bébé au gala, avec l’un de nos associés principaux et il est très inquiet des commérages qui pourraient circuler.
Il croit aussi que ce geste pourrait avoir des répercussions néfastes sur le rayonnement de nos services.
Notre cabinet a été nominé pour le prix Excellence en affaires de notre chambre de commerce locale. La célébration pour le dévoilement des gagnants se fait dans deux semaines. Il s’agit d’un évènement très médiatisé dans notre communauté d’affaires.
Au cours des deux dernières années, j’ai personnellement travaillé sur la vision et la mission de l’entreprise. Je suis donc très excitée par cette nouvelle et je crois sincèrement que nous pouvons gagner.
C’est vraiment un heureux moment dans ma vie, car je viens aussi de donner naissance à un petit garçon. Mon nouveau-né aura cinq semaines à la date du gala. J’allaite encore et je pensais l’emmener avec nous. Pour la majorité de la soirée, mon mari s’en occuperait. Venu le temps du boire, je m’excuserais discrètement pour le nourrir. Ce scénario implique d’avoir une poussette à notre table et de se promener avec un sac à couches…pas très glamour pour une soirée de gala.
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Tout d’abord, félicitations pour votre nomination et aussi pour votre nouveau-né !
Selon l’étiquette, lorsqu’invité à un évènement, y compris un gala, vous devez toujours respecter le(s) nom (s) sur l’invitation. De manière générale, une invitation de gala pour un candidat se lit: «nom du candidat(e) et invité(e)».
Dans le cas d’une fête où les enfants sont les bienvenus, on y retrouve la mention «et enfants». Pour le gala d’une chambre de commerce, je doute cela ne soit le cas.
Même lors d’un évènement non professionnel, comme un mariage, si le nom de votre bébé n’est pas sur l’invitation, il n’est pas invité. Même s’il n’est âgé que de quelques jours.
En tant que femme d’affaires, travailleuse autonome et mère de deux fils, maintenant adultes, qui a aussi allaité, j’ai certainement de l’empathie pour votre «situation délicate».
Bien que vous pensez que votre mari pourra bien prendre soin de votre tout-petit, pendant que vous êtes en mode réseautage et célébration, votre associé apporte une préoccupation légitime.
Non seulement certains autres participants désapprouveront et émettront des ragots sur vous, mais votre nouveau-né, aussi petit qu’il soit, est imprévisible. Son agitation et ses pleurs pourraient déranger voir nuire à la fête. De plus, comme vous l’avez mentionné, l’attirail de bébé apportera aussi une attention particulière, à vous-même, votre table et tout votre cabinet.
Je tiens à ajouter qu’avec votre fils présent, je ne crois pas que vous soyez vraiment apte à profiter de toutes les belles opportunités qui font généralement partie de ce type de reconnaissance. Si vous voyez votre mari sortir de la pièce avec votre tout-petit ou même si vous entendez son cri au loin, vous serez distraite et aurez l’air désintéressée lorsque vous serez en interaction avec les autres membres de votre communauté d’affaires. Pensez-y.
Pour votre situation délicate, je ne vois que trois options:
- Ma grand-mère maternelle Florina disait toujours: «Dans le doute, on s’informe.» Je vous recommande de premièrement, suivre son sage conseil. Informez-vous, avant de prendre votre décision. Ainsi, vous éviterez une surprise pour vous, ou les organisateurs du gala.
- Extrayez votre lait à l’avance et sortez avec votre mari pour célébrer et profiter des honneurs de la soirée.
- N’y allez pas. Restez à la maison et envoyez un autre représentant de votre entreprise. Vous pourriez préparer des mots de reconnaissance, qui seront lus par votre collègue. Dans la vie, il y a des moments où il vaut mieux briller par son absence.
Le seul moment où vous pourriez probablement recevoir un trophée avec votre bébé serait si votre entreprise était reconnue comme, un «milieu de travail qui supporte l’allaitement», ou que vous receviez un prix dans la catégorie du genre «famille».
Si vous choisissez de rester à la maison, rien ne vous empêche de célébrer et même de vous vêtir pour la circonstance.